Echographie doppler et thrombose veineuse (phlebite) des membres inferieurs à Paris 16
La phlébite (caillot sanguin dans une veine) est une urgence médicale : plus le diagnostic est confirmé précocement et plus vite le traitement est mis en route, meilleur est le pronostic.
C’est un problème au quotidien dans mon Centre Vasculaire et chaque jour je réponds aux appels : Docteur, j’ai mal aux jambes et je crains d’avoir une phlébite. Pas question de donner un rendez -vous dans les semaines qui suivent mais dans les 24 heures.
Comment se passe la consultation ?
1/ L’interrogatoire précise l’âge du (de la) patient(e) et la date d’apparition des premiers signes ;
- Existe-t-il une cause (facteur déclenchant) ? : traumatisme récent, alitement prolongé, ou position assise prolongée (la phlébite du télétravail chez les confinés), cancer en cours de traitement, grossesse, prise de pilule en particulier chez la fumeuse, vol aérien de plus de 4 heures.
- Est-ce la première phlébite ? : antécédents de phlébite à la même jambe ou au bras ?
- Les parents proches ont-ils eu des phlébites ?
2/ L’examen clinique est capital avec mesure des diamètres comparatifs aux chevilles, mollets et cuisses, C’est un élément clé (et trop souvent oublié) pour suivre l’évolution.
L’examen clinique est capital avec mesure des diamètres comparatifs aux chevilles, mollets et cuisses.
C’est un élément clé (et trop souvent oublié) pour suivre l’évolution.
3/ L’échographie Doppler (ED) confirme le diagnostic.
- L’échographie utilise les propriétés des ultrasons émis par la sonde de l’échographe. Ceux–ci se réfléchissent sur les parois des organes et produisent un écho, dont le retour permet d’obtenir des images de la zone examinée.
- La fonction Doppler se base sur un phénomène physique nommé « effet Doppler « . La fréquence des ondes sonores émises par la sonde échographique est modifiée lorsque les ondes sont réfléchies par une cible en mouvement (ex. : globules rouges sanguins). Cela permet d’étudier la vitesse du flux sanguin et son sens.
C’est un examen fiable à 99% … entre les mains d’un médecin rompu aux maladies veineuses.
Le patient est examiné debout, puis allongé afin de visualiser toutes les veines depuis la veine cave inférieure jusqu’aux pieds.
4/ La prise en charge de la thrombose
Dès le diagnostic confirmé, le traitement est mis en route à mon cabinet.
L’ Echo doppler précise :
- Le siège du caillot (thrombus) : veines profondes : veine iliaque, fémorale, poplitée ou jambière ou veines du mollet ou veines superficielles : petite ou grande saphène.
- Le nombre de caillot : thrombose localisée aux veines du mollet ou étendue aux veines fémorales
- L’aspect du caillot : bien adhérent aux parois ou flottant librement dans la lumière veineuse (fig.2 et 3).
- On mesure la longueur et la largeur du caillot, indispensable pour la surveillance de l’évolution.
- L’état des valvules (petits clapets dans la lumière veineuse) : elles sont efficaces et se ferment normalement, ou bien elles ont été détruites par le thrombus d’où un reflux.
Tous ces renseignements sont repris dans un compte – rendu détaillé avec la conduite à tenir.
- Prescription de bas, chaussettes, collants ou bande de compression à porter dans la journée.
- Traitement anti coagulant adapté au cas par cas ++ et après concertation pluri- disciplinaire ++ quant aux choix du traitement et à sa durée fonction du contexte clinique. Il faut toujours peser le bénéfice/ risque du traitement (anticoagulants oraux ou par injection sous-cutanée)
- Surveillance de l’évolution du caillot par contrôles échographiques : il peut disparaitre totalement sans laisser de séquelles ou diminuer de taille en laissant une lumière veineuse incomplètement perméable.
- Dans de rares cas, il existe des signes en faveur d’une migration du caillot vers les poumons : l’hospitalisation se discute dans ces cas précis (ou au moins une exploration pulmonaire par scanner si cela est possible en urgence).
- Très souvent, et surtout si le diagnostic a été tardif, il reste des séquelles cliniques (jambe plus grosse que l’autre) et échographiques, d’où l’intérêt d’un suivi angiologique régulier.